Blanchisserie et Teinturerie de Thaon

La Blanchisserie et Teinturerie de Thaon est une entreprise textile disparue qui était établie à Thaon-les-Vosges dans la vallée de la Moselle.


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  • Le succès de notre entreprise est par conséquent certain, et les capitaux qui y seront engagés... La prospérité de la Blanchisserie et Teinturerie de Thaon tient, .... Malgré la proximité du front, l'usine de Thaon a rendu d'importants services... (source : jetons-monnaie)
  • ... Installée sur les friches de l'ancienne Blanchisserie et Teinturerie de Thaon (BTT), ... L'entreprise de blanchisserie industrielle Anett a récupéré une aprtie... le fondateur et le patron de l'usine, le maire de la ville- usine et ... Le fleuron de l'équipement social de la commune de Thaon par la... (source : geonancy2.wordpress)

La Blanchisserie et Teinturerie de Thaon (BTT) est une entreprise textile disparue qui était établie à Thaon-les-Vosges dans la vallée de la Moselle.

La ville de Thaon lui doit son évolution du statut de village principalement agricole, peuplé de 400 habitants en 1870, à celui de ville industrielle.

La fondation en 1872

L'entreprise a été créée consécutivement à la guerre de 1870. La majorité des entreprises textiles se trouvaient alors en territoires annexés. Les Vosges disposaient bien de filatures et de tissages, mais le tissu devait être ensuite façonné (blanchiment, teinture, impression) dans des entreprises alsaciennes, essentiellement dans le Haut-Rhin.

En novembre 1871, un comité d'industriels vosgiens et alsaciens décidait de la création d'une blanchisserie et d'une teinturerie en territoire vosgien ; les entreprises alsaciennes apporteraient l'encadrement humain. Le 8 décembre 1871, une circulaire annonçait la constitution d'une société anonyme au capital de 3 500 000 francs. Le 26 février 1872, la société est constituée. Son premier président du conseil d'administration est Jules Favre. Les actionnaires originels sont : les alsaciens Kœchlin, de Mulhouse, Charles Læderich, Armand Lederlin, les Vosgiens Kiener, manufacturier à Éloyes depuis 1856, président de la Chambre de commerce d'Épinal, Nicolas Géliot, propriétaire de tissages et de filatures dans la région de Fraize et de Plainfaing, Nicolas Claude, industriel à Saulxures-sur-Moselotte, Charles-Joseph Galtier, banquier à Epinal, et Lucien Lémant, industriel à Blâmont en Meurthe-et-Moselle.

Le site de Thaon fut choisi à cause de la proximité des voies de communication :

La BTT a à sa tête deux codirecteurs :

L'usine est construite durant les années 1872 et 1873. Les premiers essais ont lieu en septembre 1873 avec les 40 premiers ouvriers embauchés (dont 31 Alsaciens). L'exploitation industrielle débute le 1er décembre 1873. Les premières fabrications coloniales sont lancées en 1876. Il fallut créer une voie de raccordement pour relier l'usine à la ligne ferroviaire de Nancy, des chemins d'accès du village à l'usine, des ponts sur la Moselle pour permettre aux habitants de la rive droite de venir travailler à Thaon et d'y apporter leurs denrées, une usine à gaz, des ateliers de construction et de réparation des machines.

Essor de l'entreprise, dirigée par Armand Lederlin, puis Paul Lederlin

Dès 1878, la BTT obtient la médaille d'or à l'Exposition universelle de Paris, puis le grand prix à celle de 1889.

Armand Lederlin devenu progressivement l'actionnaire principal à pour but de contrecarrer la concurrence ; la BTT rachète et prend des participations dans de nombreuses entreprises textiles, et passe des accords avec ses concurrents. Paul Lederlin prend la succession de son père comme administrateur-délégué en 1909. De 1920 à 1960 elle sera le numéro un français des manutentions des tissus de coton et l'une des plus grandes unités de blanchiment, teinture et impression d'Europe.

Avant 1914, le vice-président de la BTT est Paul Cuny, gérant et principal actionnaire de l'entreprise textile de coton «Paul Cuny, Molard et Cie» (ou Filature de la Vologne), issue d'une fusion en 1908 de trois établissements, directeur des Filatures de Schlestadt en Alsace, président du conseil d'administration de la Filature de Cheniménil et député d'Épinal depuis 1910[1].

En 1932, l'entreprise passe dans le giron du groupe Gillet. Elle est dirigée par Seynave[2].

Un déclin progressif à partir des années 1950

Le déclin débute en 1953 avec la guerre d'Indochine et se poursuit tout au long du processus de décolonisation (les débouchés coloniaux représentaient les deux tiers de la production de l'usine de Thaon).

Entre 1962 et 1965, l'usine de Thaon dépend de la société Tival et en 1966 de la holding Pricel. Dans les années 1970, Jérôme Seydoux prend le contrôle de Pricel ; la société absorbe les Chargeurs Réunis en 1981 et prend le nom de Chargeurs SA en 1983. Elle se désinvestit de l'activité cotonnière et vend la BTT en 1986. L'usine sera finalement reprise par le Groupe Alain Thirion.

Le 8 juillet 2003, la Sarl BTT-GAT dépose le bilan. Le 9 juillet 2003, elle est déclarée en redressement judiciaire. Le 21 octobre 2003, elle est en liquidation judiciaire. Le matériel est commercialisé aux enchères le 23 mars 2004[3].


Sources


Références

  1. Claude ferry, "La cotonnière de Dedovo", in "Annales de la société d'émulation du département des Vosges", 1985, p. 75
  2. Il est capitaine de réserve et président de l'association des officiers de réserve de Thaon. Il serait Croix-de-feu selon la presse communiste, et membre du Parti social français ensuite. In Jean-François Colas, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002
  3. flyer de la vente.


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