Tapisserie

Une tapisserie est une réalisation textile décorative d'ameublement. La tapisserie se classe dans les arts décoratifs. Cependant la tapisserie est fréquemment reconnue comme un art à part entière.


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  • On a pu dire de la tapisserie au point qu'elle était un art intimiste en regard.... Comme dans d'autres manufactures, la révocation de l'édit de Nantes entraîne... Dans les années 1930/1940, l'art de la tapisserie est renouvelé sous... (source : latourcamoufle)
  • La tapisserie est là pour rendre tout plus doux, tactile, tendre, ... ainsi faire un mille fleurs une verdure d'Aubusson sur un canevas au point d'Aubusson.... (source : latapisserie)
  • ... Une tapisserie est le résultat de l'entrecroisement de deux sortes... les tapisseries de la manufacture d'Aubusson sont tissées à la main... (source : maison)
Saint Antoine ermite, tapisserie de Guigone de Salins, Beaune

Une tapisserie est une réalisation textile décorative d'ameublement. La tapisserie se classe dans les arts décoratifs. Cependant la tapisserie est fréquemment reconnue comme un art à part entière.

Ce peut être une œuvre tissée sur un métier à tisser hautes-lices ou basses-lices, ou, brodée avec ou sans métier. On peut distinguer par conséquent tapisserie "de lices" et tapisserie "aux points". En tapisserie tissée celui qui effectue le travail se nomment "licier" ou "lissier" (les deux orthographes sont admises).

Que ce soit des tapisseries de lices (lisses) ou "aux points d'aiguille", on crée un carton, qui est l'ébauche en dimensions réelles de la tapisserie. Le carton n'est pas à confondre avec une peinture mais il peut être peint. Certains cartonniers, œuvrant le plus fréquemment pour d'importantes manufactures à caractère commercial, sont spécialisés dans cette ébauche. Dans ce cas le cartonnier n'est le plus souvent pas reconnu comme "artiste peintre".

Néanmoins l'exécutant de la tapisserie peut être aussi l'artiste qui a créé le carton. Ainsi des peintres ou des artistes en d'autres domaines ont fréquemment créé leurs propres cartons pour tapisseries et les ont donnés à réaliser soit à des manufactures de tapisseries, des artisans liciers, soit à des façonniers en tapisseries aux points d'aiguille, soit toujours les ont eux mêmes réalisées par l'une ou l'autre des deux techniques.

Un des plus célèbres et grandiose tapisserie de lices est l'Apocalypse à Angers.

Les deux techniques d'exécution de la tapisserie de lices sont utilisées par plusieurs centres de productions : manufacture des Gobelins à Paris, Tapisseries d'Arras anciennement nommées «Arrazo», tapisseries d'Aubusson, tapisseries de Beauvais, et en Belgique, la Manufacture royale de tapisserie De Wit, à Malines et Chaudoir, à Bruxelles. Audenarde mais aussi Grammont (Geraardsbergen) et Enghein, sont mondialement connus pour les Verdures, (tapisseries d'Audenarde de Grammont et d'Enghien). Sur le site web de la ville d'Audenærde est apportée une présentation des techniques de restauration. Cette activité joua un grand rôle dans l'histoire de la ville.

Musei Capitolini, Rome.

Le plus célèbre des tapisseries "aux points d'aiguille" est la tapisserie de Bayeux, grandiose tapisserie historique de 70 m de long. (Attention : Techniquement la Tapisserie de Bayeux est en fait une broderie; en effet ce qui distingue une tapisserie - qu'elle soit de "lisses" ou "aux points d'aiguille" - d'une broderie, c'est que les fils de couleurs dans ce dernier cas ne couvrent pas la totalité de la surface tandis que dans les deux techniques dites de tapisserie la totalité de la surface est couverte par les fils de couleur. )

Le tapisserie aux points d'aiguille (aujourd'hui le plus fréquemment sur canevas mais à l'origine il s'agissait plutôt d'une toile grossière) est connue depuis des temps immémoriaux. D'ailleurs l'aiguille ne fut elle pas le premier outil ayant servi à confectionner un entremêlement de fils ? Le principal point commun avec la tapisserie tissée (sur métiers manuels ou mécaniques) est l'utilisation des fils de couleurs pour représenter le sujet ou la scène sur toute la surface de la tapisserie.

Bien que le plus souvent conçue pour des œuvres de moindres dimensions que le tapisserie de lisse, le tapisserie au point a permis la réalisation d'œuvres grandioses telles des cloisonnements de lits princiers, ou alors des tentures murales. Cependant la technique du point d'aiguille étant assez fréquemment une pratique de salon, c'est avec des ouvrages de taille plus modeste qu'elle s'est réellement épanouie. Ainsi les dessus de sièges réalisés au petit ou gros point sont , dans l'ensemble des châteaux et musées, particulièrement beaucoup répandus.

La destination la plus commune du tapisserie aux points fut et est toujours aujourd'hui le tapisserie pour dessus de sièges.


Le tapisserie au Moyen Âge.

Le tapisserie au Moyen Âge est assez méconnue si on la compare à la place qu'elle prend dans nos sources. En effet, la plupart de tapisseries sont parvenues jusqu'à nous directement. Elles sont quelquefois grandioses (tapisserie de l'Apocalypse d'Angers, la Dame à la licorne conservée au musée de Cluny, la tenture de David et Bethsabée conservée à Ecouen), fréquemment plus modestes. Qui plus est , les inventaires des puissants, laïcs et ecclésiastiques, font état de nombreuses tapisseries, qui représentaient de coûteux investissements. Celles-ci, quelquefois tissées de fil d'or et d'argent, étaient énormément plus que de simples objets d'ameublement. Elles pouvaient former une réserve de capital, un cadeau diplomatique ou encore de mariage. Elles étaient aussi des objets d'ostentation, déployées dans les demeures des grands ou à l'occasion de cérémonies publiques.

Les tapisseries jouaient aussi un rôle dans l'imagerie religieuse : en 1025 à Arras se réunit un concile qui prit la décision de développer les images, la décoration, pour cultiver un peuple illettré sur la religion et la politique. Par conséquent les évêques vont commander plusieurs tableaux et tapisseries représentant la vie du Christ et des saints aux artistes, ce qui embellira les églises et cultivera davantage le peuple. On peut citer l'exemple de la tenture de Saint Étienne, commandée par l'évêque d'Auxerre pour le chœur de sa cathédrale vers 1500.

Il n'est pas forcément aisé de retrouver l'atelier d'origine d'une tapisserie médiévale. On sait cependant que si Paris tenait une place importante dans la production, la première région était l'Europe du Nord, et surtout la Flandre et les Pays-Bas. Arras était si connue qu'elle donne son nom au mot italien signifiant tapisserie (arazzi). Bruges et Bruxelles étaient aussi des centres de production qui apporterent toute l'Europe. La fabrication était apparemment coordonnée par de grands entrepreneurs qui mettaient en relation commanditaires, ateliers et fournisseurs de matière première (par exemple, Nicolas Bataille à Paris qui apporte au duc d'Anjou la tenture de l'Apocalypse).

Enfin, l'art de la tapisserie est aussi le témoin de l'art des peintres qui réalisaient les cartons préparatoires. C'est par conséquent un aspect essentiel de l'histoire de l'art au Moyen Âge[1].

La tapisserie contemporaine

Des artistes contemporains créent des cartons pour qu'ils soient réalisés en tapisserie.

On parle alors d'artistes cartonniers qui, le dessin effectué sur une commande ou un travail personnel, font exécuter leurs œuvres par des liciers de manufactures de tapisseries comme celles d'Aubusson ou des ateliers indépendants. On peut citer Jean Lurçat, Jean Picart le Doux, Lœwer, Le Corbusier, Calder, Jacques Lagrange, Enrico Accatino, Marc Petit, Nicolas de Staël, Serge Poliakoff, Charles Lapicque, Alfred Manessier, Jean Le Moal, Henri-Georges Adam, Édouard Pignon, Gustave Singier, Lanskoy, Linder, Alberto Magnelli, Michel Seuphor, Zadkine, Debré, Georges Chazaud et en particulier Dom Robert qui a largement participé au renouveau de la tapisserie dans la seconde moitié du XXème siècle.

À l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles ainsi qu'à l'Académie des Beaux-Arts et des Arts décoratifs de Tournai, il existe toujours un atelier de tapisserie où les étudiants-artistes peuvent profiter de métiers hautes-lices et basses-lices pour leur propre création.

Tapisseries remarquables

Christ en Gloire pour la Cathédrale de Coventry, carton de Graham Sutherland

Manufactures et Musées

Notes et références

  1. Edina Bernard, Pierre Cabanne, Jannic Durand, Gérard Legrand, Histoire de l'art du Moyen Age à nos jours, Paris, 2006, pp 132-133

Liens externes

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