Cocos nucifera

Le Cocotier est une espèce de palmier de la tribu des Cocœæ. Elle a été décrite par le botaniste Carl Linné. Il s'agit de l'unique espèce du genre Cocos.


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Cocotier
 Cocos nucifera
Cocos nucifera
Classification classique
Règne Plantæ
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Arecidæ
Ordre Arecales
Famille Arecaceæ
Genre
Cocos
L. , 1753
Nom binominal
Cocos nucifera
L. , 1753
Classification phylogénétique
Ordre Arecales
Famille Arecaceæ
 Inflorescence

Inflorescence

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Le Cocotier (Cocos nucifera) est une espèce de palmier de la tribu des Cocœæ. Elle a été décrite par le botaniste Carl Linné. Il s'agit de l'unique espèce du genre Cocos. Son fruit est la noix de coco. Ce palmier est présent dans toute la zone intertropicale humide. En particulier cultivé le long des côtes, il n'y reste pas confiné. En Inde, il est planté jusqu'à mille mètres d'altitude. La longévité de la plante dépasse un siècle. Sa durée de vie économique est estimée à cinquante ans, mais certains cocotiers énormément plus âgés sont toujours couverts de fruits.

Cocotiers sur la plage de Puerto Vallarta, Mexique

Le cocotier est constitué d'un tronc (ou stipe) surmonté d'une large couronne de feuilles. À l'aisselle de chaque feuille se trouve le plus souvent une inflorescence qui se développe en un régime chargé de noix de coco. Le tronc ou stipe s'élargit parfois à la base et forme un bulbe qui augmente sa résistance, surtout aux cyclones. D'aspect assez lisse et de couleur claire, le tronc porte des marques régulières : chaque feuille produite par l'arbre laisse une cicatrice en forme de croissant. L'écart entre ces cicatrices sert à distinguer les deux types de cocotier : les Grands et les Nains. Chez les Grands, l'écart entre deux cicatrices foliaires est supérieur à 5 cm. Chez les Nains, il ne dépasse pas 2, 5 cm. Dans le sol, le tronc prend l'aspect d'un cône renversé, dénommé bulbe radiculaire. De toute la surface du bulbe partent plusieurs milliers de racines assez fines qui forment un matelas dense, réparti principalement dans le premier mètre du sol. Certaines racines atteignent cependant 4 à 5 mètres de profondeur.

La couronne foliaire compte une trentaine de feuilles, dépassant parfois six mètres de long. Un bourgeon unique produit la totalité des feuilles et des fleurs. Ce bourgeon fonctionne en continu : le cocotier pousse par conséquent inexorablement, et cela jusqu'à sa mort. Quoique le bourgeon soit particulièrement protégé, son unicité donne à l'arbre une certaine fragilité. Quand un insecte réussit à pénétrer dans le cœur et dévore le bourgeon, le cocotier est condamné. À l'aisselle de chaque feuille apparaît le plus souvent une spathe pointue qui grandit et finit fréquemment par dépasser un mètre de longueur. Arrivée à terme, la spathe se fend et libère l'inflorescence. Cette dernière est constituée d'un axe sur lequel s'insèrent des épillets. Les fleurs femelles, localisées au bas des épillets, sont des globules de deux à trois centimètres de diamètre. Leur nombre est le plus souvent de 20 à 30, mais peut atteindre plusieurs centaines. Les fleurs mâles, plus nombreuses, occupent la partie supérieure des épillets. Toujours fermées, leur forme rappelle celle d'un grain de riz.

Pour l'ensemble des variétés de cocotier, l'organisation des fruits est identique. Un épiderme, en premier lieu coloré, puis gris-brun à maturité, entoure une enveloppe coriace et fibreuse nommée «bourre». Les noix vendues sur les marchés ont déjà été débourrées pour diminuer leur poids et leur volume. Par la suite vient la coque, brun sombre et particulièrement résistante, qui adhère fortement à la bourre. De forme oblongue à sphérique, elle se renforce de trois côtes longitudinales plus ou moins marquées. Une fine pellicule d'un brun rougeâtre, le tégument séminal, forme un lien entre la coque et un albumen blanc, brillant, de 10 à 15 mm d'épaisseur. L'albumen est couramment désigné sous le terme d'amande. Inséré sous l'un des trois pores germinatifs, se trouve un embryon d'environ 5 mm de long. Un liquide opalescent et sucré occupe jusqu'àux trois quarts de la cavité interne. On l'appelle couramment «eau de coco», le terme «lait de coco» étant plutôt réservé à des préparations à base d'amande broyée.

Origine et distribution

Diversité des fruits du cocotier dans la collection internationale de Côte d'Ivoire

L'histoire du cocotier au cours des millénaires reste toujours mystérieuse. Nul ne sait exactement dans quelle région est apparu le premier cocotier. À partir de l'océan Pacifique ou de l'Extrême-Orient, le cocotier s'est disséminé dans l'océan Indien et jusqu'en Afrique. Sa présence en Amérique est due à une double introduction plus récente, à la fois par l'est et par l'ouest .

La dissémination du cocotier est due à la flottaison des fruits au gré des courants marins et , bien plus tardivement, aux voyages et migrations humaines. Les fruits, disséminés par la mer ou apportés par des marins, furent certainement introduits de lieu en lieu en nombre particulièrement réduit. De nombreuses cocoteraies se sont constituées à partir d'uniquement un ou deux fruits apportés par la mer, et qui ont réussi à se fixer sur une île. Les marins Austronésiens (dont les Polynésiens) ont colonisé la majorité des îles tropicales du Pacifique. Diverses découvertes archéologiques permettent de dater certaines étapes de leur voyage. Probablement partis du Sud-Est asiatique, on les retrouve aux Fidji vers 2500 avant notre ère, et à peu près un millénaire plus tard aux Tonga et dans les Samoa. Puis, au IVe siècle ils s'installent aux îles Marquises, au siècle suivant à l'île de Paques et 100 ans plus tard à Hawaï. Sur les canoës, des noix de coco étaient toujours emportées. Transportées par la mer ou par les marins, ces noix ont atteint la côte ouest du Panama, en Amérique centrale. La première mention du cocotier sur ce continent date de la période 1514-1525. Le cocotier était déjà connu en Inde au VIe siècle, en Chine au IXe siècle et sur la côte Est de l'Afrique au dixième siècle. À partir du seizième siècle, les navigateurs portugais et espagnols l'ont introduit en Afrique de l'ouest et en Amérique. En 1569, des cocotiers en provenance des îles Salomon sont plantés à Colima, sur la côte est du Mexique. D'autres cocotiers, originaires cette fois des Philippines, sont introduits au Mexique entre 1571 et 1816. Dans la Caraïbe, les premières noix originaires du Cap-Vert sont plantées à Puerto Rico en 1625, par un père espagnol appelé Diego Lorenzo.

Une seule théorie botanique tente d'expliquer l'histoire de la diversification du cocotier en la grande variété de formes et de couleurs qu'on observe parmi les variétés actuelles. Elle repose sur l'observation de la forme et de la composition des fruits. Selon cette théorie, la totalité des cocotiers dériverait de deux grands types :

  1. Le type ancestral «Niu Kafa» résulte d'une évolution liée à la dissémination naturelle par voie marine. Ses fruits, allongés et riches en bourre, flottent et dérivent aisément au gré des courants marins. Une germination tardive leur sert à supporter de longs séjours dans l'eau, avant de trouver un lieu où se fixer.
  2. Le type «Niu Vaï» a été choisi par l'homme en Asie ou dans le Pacifique. Ses gros fruits ronds sont riches en eau et germent plus rapidement. Des marins voyageant d'îles en îles auraient choisi ces fruits, emportés comme boisson sur l'océan.

Des mélanges répétés entre cocotiers de type «Niu Kafa» (présents avant l'arrivée de l'homme) et cocotiers de type «Niu Vaï» (créés et importés par l'homme) auraient abouti à la diversité actuelle. Cette théorie est certainement en grande partie exacte. Mais elle ne suffit pas à résumer l'histoire du cocotier qui a probablement connu nombre d'autres péripéties. Toute la diversité actuelle du cocotier ne se résume pas à ces deux types, Niu Kafa» et«Niu Vaï», ainsi qu'à des mélanges ponctuels entre ces deux types. Cependant, à l'heure actuelle, personne n'a été en mesure de proposer un autre modèle de diversification pour le cocotier.

Biologie de la reproduction

Les deux modes d'autofécondation envisageables chez le cocotier, Côte d'Ivoire.

Chaque cocotier est bisexué et produit des inflorescences avec des fleurs femelles et des fleurs mâles. Il peut par conséquent se féconder lui-même ; la majorité des cocotiers Nains se reproduisent d'ailleurs de cette façon. Chez les cocotiers Grands, les mécanismes de la fécondation sont plus complexes. Pour les décrire, il faut commencer par deux définitions : la phase femelle d'une inflorescence correspond à la période durant laquelle les fleurs femelles sont réceptives ; la phase mâle débute dès l'ouverture de l'inflorescence et s'achève à la chute de la dernière fleur mâle. Chez certaines variétés, l'ensemble des fleurs mâles mûrissent et tombent avant que les fleurs femelles ne soient réceptives. Dans ce cas, la fécondation est croisée : elle fait obligatoirement intervenir deux parents différents. Mais un autre phénomène complique toujours ce mécanisme. Il existe aussi des possibilités de fécondation entre les deux inflorescences successives d'un même arbre. La phase femelle d'une inflorescence donnée peut coïncider partiellement avec la phase mâle de l'inflorescence suivante. Le cocotier est par conséquent une espèce où cœxistent différents modes de reproduction.

Utilisations

Beurre de coco
Grelin en fibre de coco.

Le cocotier compte parmi les plus anciennes plantes utiles, et on l'exploite de multiples façons :

Les variétés respectant les traditions de cocotier

Pendant des millénaires, les hommes ont tenté de créer et de conserver les variétés de cocotier qui répondaient au mieux à leurs besoins. Ce travail empirique demande un suivi sur plusieurs années : les cocotiers Grands fleurissent fréquemment après cinq ans, période suffisante pour risquer d'oublier d'où provient la semence. Le cocotier choisi pour la reproduction se croise sans contrôle avec n'importe lequel de ses voisins ; fréquemment, à moins d'avoir de la chance, les caractéristiques recherchées ne se retrouvent pas dans la descendance. Malgré ces difficultés, grâce à ce travail réalisé au fil des siècles, plusieurs centaines de variétés ont été créées en Asie et dans le Pacifique.

À la fin du XIXe siècle, les grandes plantations étaient réalisées en important des noix de coco d'un lieu reconnu pour sa production. Dans la majorité des cas, ces semences étaient choisies selon leur aspect : certains préféraient des fruits gros et lourds, d'autres des fruits de taille moyenne et de forme plutôt sphérique.

Les variétés hybrides de cocotier

Les recherches scientifiques sur le cocotier ont débuté vers 1920, en premier lieu en Inde, puis aux Fidji, au Sri Lanka et en Indonésie. Les premiers travaux de génétique ont en particulier porté sur le perfectionnement des variétés de cocotiers Grands présents autour des stations de recherche. Les premières fécondations contrôlées ont été réalisées en Inde. La paternité des premiers hybrides de cocotier est attribuée à M. Marechal qui, dès 1926, croisa le Nain Rouge de Malaisie et le Nain Niu Leka, aux îles Fidji. En Inde, en 1938, M. Patel créa les premiers hybrides entre cocotiers Grands et Nains. Ces hybrides, quoique plantés dans de mauvaises conditions, s'avérèrent plus précoces et productifs que leur parent Grand.
Presque tous ces programmes de recherches ont été interrompus soit par l'une des guerres mondiales, soit par la crise économique de 1929. La majorité des stations expérimentales furent laissées à l'abandon et les généalogies des cocotiers choisis furent perdues. Le perfectionnement «moderne» du cocotier n'a vraiment repris qu'après la Deuxième Guerre mondiale, avec les premières collectes et l'étude systématique des variétés de cocotiers cultivées dans le monde. Ces recherches ont apporté une première approche de la diversité génétique de l'espèce. Surtout, l'originalité des variétés de type Nain a été mise en évidence : les Nains se définissent par une floraison précoce, une faible croissance en hauteur, mais également une tendance à l'autofécondation, une sensibilité à la sécheresse ainsi qu'aux attaques d'insectes.
De nombreux tests d'hybrides de cocotier ont été mis en place dans les années 1945 à 1960. Ils consistaient à croiser entre elles diverses variétés locales, de type Nain ou Grand. Ces travaux se définissent généralement par des effectifs expérimentaux faibles. La majorité des résultats ont montré la supériorité des hybrides sur leurs parents.
Ces études restèrent longtemps principalement théoriques. Même si les hybrides de cocotiers présentaient un potentiel de production élevé, on ne savait pas comment les reproduire à grande échelle. L'absence de technique fiable de production de semences empêchait la vulgarisation de ces hybrides auprès des planteurs. Certains pays se détournèrent même de cette voie de recherche qui ne semblait pas déboucher sur des applications pratiques. La mise au point des techniques de production de semences date des années 1970. En offrant des semences à coût raisonnable et de bonne légitimité, ces techniques ont permis l'avènement des hybrides de cocotier.

Culture

Les principales régions de culture du cocotier se trouvent en Asie du Sud-Est , mais on trouve de vastes plantations (cocoteraies) dans l'espace caraïbe surtout en Jamaïque, dans le Yucatan au Mexique et dans les îles de la Caraïbe orientale. Sur l'unique île Christmas, le plus grand atoll terrestre au monde, 800 000 cocotiers ont été plantés entre les deux guerres.

Noms vernaculaires

Voir aussi

Jeunes cocotiers dans le port de Puerto de Tazacorte, île de la Palma, (îles Canaries)

Entre autres, deux insectes ravageurs de palmiers :

Un palmier proche :

Notes et références

  1. FAO Fiche N° 8 - 1983 - La noix de coco. Commission du Pacifique Sud - Services de santé publique - Aliments du Pacifique Sud. 1983-1995 South Pacific Commission. ISBN 982-203-391-5

Liens externes

Cocos

Cocos nucifera

Utilisation - Distribution

Recherche sur Amazone (livres) :



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