Tapisserie de l'Apocalypse

La tapisserie de l'Apocalypse est une représentation de l'Apocalypse de Jean, réalisée à la fin du XIVe siècle, et exposée à Angers.


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Tapisserie - Art textile - Textile - Culture à Angers - Musée d'Angers - Anjou médiéval

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  • Tapisserie de l'Apocalypse. Musée du Châteu d'Angers... Il envoya son Ange pour la faire connaître à Jean son serviteur, lequel a attesté la Parole de Dieu... (source : rouen.catholique)
  • Les tapisseries de l'Apocalypse d'Angers marquent une époque dans l'art apocalyptique.... à Jean Bondol, nommé aussi Hennequin de Bruges, peintre du roi.... et localisé entre un ciel peuplé d'anges musiciens et une terre fleurie.... (source : cineclubdecaen)
  • ... La tapisserie de l'Apocalypse est une représentation de l'Apocalypse de ... L'ange lui tend la main aimablement, ses ailes recouvrant tant la partie... ainsi Jean accentue le contraste entre la chute de Babylone et la... (source : cetadnet.cef)

La tapisserie de l'Apocalypse (ou tenture de l'Apocalypse, ou encore Apocalypse d'Angers) est une représentation de l'Apocalypse de Jean, réalisée à la fin du XIVe siècle, et exposée à Angers. Le musée de la Tapisserie de l'Apocalypse est localisé dans une très longue galerie au sein même du château d'Angers.

La tapisserie de l'Apocalypse

Présentation

La tapisserie de l'Apocalypse s'inspire de manuscrits à miniatures[1] illustrant le texte de l'Apocalypse de Jean, selon des cartons de Hennequin de Bruges, peintre attitré du roi de France Charles V. C'est principal ensemble de tapisseries médiévales existant au monde.

Cette monumentale tenture à usage princier, utilisée pour des occasions solennelles, fut commandée entre 1373 et 1377 au marchand lissier Nicolas Bataille pour le duc Louis Ier d'Anjou. Elle fut probablement fabriquée à Paris, par Robert Poisson, dans les ateliers de Nicolas Bataille selon les cartons de Hennequin de Bruges (connu aussi sous le nom de Jean de Bruges). On date son achèvement aux alentours de 1382. Elle fut donnée par le roi René à la cathédrale d'Angers au XVe siècle.

Pour la chaîne et la trame de cette tapisserie de lisse c'est la laine qui fut employée. Laine aux couleurs vives, teinte avec colorants végétaux, comme la gaude pour la gamme des jaunes, la garance pour les rouges et le pastel pour les bleus. Cette tapisserie est unique en son genre et témoigne de la virtuosité des tisseurs dans la mesure où elle est réversible : le revers est semblable à l'avers.

L'œuvre marque un tournant dans l'art de la tapisserie, puisqu'après cette Apocalypse une importante production de tentures historiées, religieuses ou profanes, est attestée en Europe.

À la fin du XVIIIe siècle et au début XIXe siècle, la tenture subit d'importants dommages; en effet cette dernière sera utilisée pour servir de couvertures, de protection pour les arbres en hiver... Ainsi l'œuvre présentée aujourd'hui au château d'Angers est une œuvre amputée : sur les 140 mètres de long à l'origine uniquement une centaine est actuellement visible. Comme cela a été indiqué auparavant le roi René (dernier duc d'Anjou) a fait don de la tenture au chapitre de la cathédrale. Elle fait par conséquent partie du trésor de la cathédrale Saint-Maurice. Quand elle n'était pas présentée dans la nef de cette dernière elle était conservée dans des coffres, roulée sur elle même. C'est par conséquent la dernière partie de la tapisserie qui a le plus souffert : Les ensembles 5 et 6. Heureusement elle sera mise à l'abri puis restaurée grâce surtout à l'aide du chanoine Joubert vers 1843 et 1870.

De 1954 à 1956, on va construire une galerie pour accueillir cette tapisserie si unique en son genre. Cette galerie va subir des modifications en 1998 : en effet, la galerie originale présentait de larges baies vitrées qui laissaient pénétrer la lumière du soleil et celle de la lune ce qui détériora beaucoup la tapisserie. Actuellement le lieu que vous visitez quand vous allez voir cette tenture est un lieu sombre qui garde une température constante pour protéger et de conserver au mieux cette œuvre du 14ème siècle.

Les thèmes de la tapisserie

Sur les sept pièces d'origine, six nous sont parvenues. Cet ensemble, présenté au château d'Angers dans un espace muséographique prévu à cet effet, mesure 103 mètres de long sur à peu près 4, 5 mètres de haut. Les 6 pièces comportent, pour les deux qui sont complètes, 14 tableaux où alternent des fonds rouges et des fonds bleus et répartis sur deux niveaux. En tête de chaque pièce, un personnage sous un baldaquin introduit le spectateur à la lecture allégorique des visions que Jean aurait reçues à la fin du Ier siècle. En plus d'une illustration du texte de saint Jean, la tapisserie contient des informations (quelquefois des clins d'œil) sur la vie politique et sociale du XIVe siècle.

En italique les pièces disparues ou dont on ne conserve qu'un fragment.

Première pièce

Incomplète

En haut :

Il illustre le verset 2

« :" Et je vis un ange fort, qui criait à haute voix : "Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en lever les sceaux ?" Et nul ne pouvait, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre ; ouvrir le livre ni le regarder. Je fondais en larmes de ce que personne ne s'était trouvé digne d'ouvrir le livre ni de le regarder. Mais l'un des vieillards me dit : "Ne pleure point ; voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, qui a obtenu par sa victoire le pouvoir d'ouvrir le livre et d'en lever les sept sceaux. "»

Jean est représenté au centre de la tapisserie, et non en marge comme à l'habitude. À sa droite l'ange déployant une banderole, à sa gauche le vieillard qui, faisant le geste d'entraîner Jean, tient dans sa main gauche un gant, probablement celui qu'il a enlevé pour le toucher. (Ce genre de détail anecdotique étant à rechercher dans les miniatures à l'origine de la tenture et non dans l'inspiration personnelle de ses auteurs. )

«"Je regardais : et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, un Agneau debout comme égorgé, ayant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. "»

En bas :

Deuxième pièce

Quatrième trompette : l'Aigle de malheur.

Incomplète

En haut

En bas

Verset 8, 13 "Alors je regardai, et j'entendis la voix d'un aigle qui volait au milieu de l'air et disait à haute voix : «Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres voix des autres anges qui doivent donner de la trompette.» Le triple malheur qu'apporte l'aigle est rendu, sur la tenture, par la ville détruite et les mots de malheur (en latin "Ve, Ve, Ve") tissés sur le phylactère que l'oiseau, de très grande taille, tient dans ses pattes et son bec. (C'est l'unique phylactère de la tenture qui porte une inscription. )

Troisième pièce

La Bête de la mer

(1 grand personnage et 14 tableaux. )

En haut :

En bas :

«

(13 :1) Alors je vis surgir de la mer une Bête ayant sept têtes et dix cornes, sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des titres blasphématoires. (2) La Bête que je vis ressemblait à une panthère, avec les pattes comme celles d'un ours et la gueule comme une gueule de lion ; et le Dragon lui transmit sa puissance et son trône et un pouvoir immense.

»
Jean de Bruges a représenté le sceptre royal portant une fleur de lys pour signifier clairement la transmission du pouvoir.

Quatrième pièce

(1 grand personnage et 14 tableaux. )

En haut :

  • Nouvelle adoration de la Bête
  • La Bête de la terre fait tomber le feu du ciel.
  • L'adoration de l'image de la Bête.
  • Le chiffre de la Bête.
  • L'agneau sur la montagne de Sion.
  • Le chant du cantique nouveau.
  • Un ange annonce une bonne nouvelle.

En bas :

  • Un deuxième ange annonce la chute de Babylone.
  • Un troisième ange et l'Agneau.
  • Le sommeil des Justes.
  • La maison des Élus.
  • La cuve déborde.
  • La vendange des réprouvés.
  • Les sept dernières plaies et les harpes de Dieu.

Cinquième pièce

La chute de Babylone

Incomplète

En haut :

En bas :

  • La grande Prostituée sur les eaux.
  • La Prostituée sur la Bête.
  • La chute de Babylone envahie par les démons.
  • L'Ange jette une meule dans la mer.
  • La Prostituée condamnée.
  • Les noces de l'Agneau.
  • Saint Jean et l'Ange (important fragment).

Sixième pièce

La nouvelle Jérusalem

Incomplète

En haut

En bas :

Notes

  1. Dont une Apocalypse du XIIe siècle, exécutée au monastère de Bethléem près de Cambrai.

Sources

Cahier de l'inventaire 4, 1987 Copyright Inventaire Général. SPADEM. Ouvrage publié avec le concours du Centre national des lettres. (2e édition)

Voir aussi

Religion :

Art :

Histoire :

Recherche sur Amazone (livres) :



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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 16/11/2010.
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